Victoria 2.0 : une cuisinière belge face à l’épidémie de Coronavirus

Comme ceux d’entre-vous qui me suivent et me lisent depuis les débuts d’Elsa And You le savent, j’aime énormément partir à la rencontre de nouvelles personnes, de nouveaux concepts, de nouveaux endroits et vous permettre de les découvrir à travers mes écrits. En mars dernier, lors du premier confinement, nous avions déjà rencontré Victoria et découvert son amour pour la cuisine. Aujourd’hui, un an plus tard, la situation est toujours extrêmement compliquée face à une crise sanitaire qui ne cesse de se dégrader. Beaucoup de secteurs d’activité se trouvent dans une impasse et ont énormément de mal à sortir la tête de l’eau. Mais, quand est-il du secteur de la restauration ? J’ai donc décidé de m’intéresser à la situation en Belgique. Pour cela, j’ai donné un second rendez-vous à une de mes plus chères amies afin de vous présenter la « Victoria 2.0 ». Ainsi, nous mettons en avant les conditions de travail et de vie d’une cuisinière belge face à l’épidémie de Coronavirus. Je peux d’ailleurs vous assurer que cet article vous réservera quelques jolies petites surprises

Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, voici mon amie Victoria. Source : Instagram (@victoria_seror)

🥬 Question : « Hello Victoria, je suis ravie de te retrouver et j’espère que tu vas bien. Dans un premier temps : où en es-tu depuis notre dernière rencontre ? »

Victoria : « Hello Elsa (And You), depuis notre dernière rencontre, nous avons tous eu la sacrée surprise de voir nos vies complètement chamboulées. En effet, le Coronavirus a fait son apparition et je pense que tout le monde est d’accord pour dire que ça a mis un sacré bor*el (rires). En raison de cette situation compliquée, j’ai malheureusement perdu mon emploi chez Brut mais j’ai pu rebondir après quelques semaines de recherches intensives. Je travaille à présent chez Crème, un restaurant australian brunch très coloré, très gourmand et très convivial. »

🥬 Q : « Comment se passe la vie en Belgique dans le contexte actuel ? » 

R : « En ce moment, nous devons également respecter un couvre feu mais l’horaire à ne pas dépasser est 22h, ce qui est finalement plutôt facile à vivre si l’on se compare à la France. Nous n’avons pas non plus d’attestation à remplir pour les déplacements usuels. Néanmoins, de la même manière qu’en France, la situation devient très compliqué pour le secteur Horeca (secteur d’activité de l’hôtellerie, de la restauration et des cafés) tout comme pour celui de la culture. Nous espérons donc une réouverture dans le courant du mois de mai. »

🥬 Q : « De quelle manière la crise sanitaire a-t-elle influé sur ton travail ? » 

R :  « Beaucoup de choses ont changé : les masques, la prise d’informations client (les clients devaient remplir une feuille indiquant leur nom, leur prénom, leur numéro de téléphone ou leur adresse e-mail par exemple), le nombre de tables réduit, etc… Aujourd’hui les restaurants sont fermés mais nous avons la possibilité de faire des livraisons ainsi que ce que nous appelons des « pickup », c’est-à-dire de la vente à emporter. Cependant cela devient de plus en plus difficile : j’ai l’impression que l’année dernière, les gens étaient plus enthousiastes à l’idée de commander leurs repas. C’était quelque chose de nouveau qui leur permettait quelque part de trouver une forme de réconfort. Aujourd’hui nous avons moins de demande. Je pense qu’effectivement les gens sont plus enclins à cuisiner eux-mêmes. Nous avons d’ailleurs créé un site Internet pour les commandes ainsi qu’une option « do it yourself » qui marche plutôt pas mal mais cela n’empêche pas que nous avons vraiment hâte de pouvoir accueillir tout le monde chez Crème. »

🥬 Q : « Quels sont les moyens employés par Crème pour survivre à l’épidémie de Coronavirus ? » 

R : « Notre patronne a créé ce site Internet dans le but de proposer, en pré-commande, des brunch box, des kit DIY, des plats, etc…, en plus des services UberEats et Deliveroo. Avis à tous nos amis Bruxellois qui auraient envie de passer nous faire un petit coucou : nous sommes ouverts uniquement le weekend alors n’hésitez-pas ! »

Les commandes préparées avec amour par les cuisiniers de chez Crème. Source : Instagram (@cremebrussels).

🥬 Q : « Comment se porte le secteur de la restauration en Belgique ? » 

R : « Mal, comme en France… Les restaurateurs sont dans une situation très compliquée. Nous avons pris des mesures telles qu’investir dans des plexiglass, etc… afin de lutter au mieux contre ce virus comme le gouvernement nous l’a demandé mais nous sommes toujours fermés et ce, malgré tous nos efforts. C’est très difficile pour tout le monde. »

🥬 Q : « On peut voir sur ton compte Instagram que tu apprécies de plus en plus la nourriture veggie. Pourquoi ce changement d’alimentation ? » 

R : « Je dirais même l’alimentation vegan (rires). J’ai simplement de moins en moins envie de manger des produits d’origine animale. De manière générale, je préfère les laits ainsi que les yaourt végétaux. Cependant, je n’ai pas encore totalement arrêté de manger de la viande ou des produits d’origine animale. Je vais par exemple avoir beaucoup de mal à arrêter de manger du fromage. Je me dis surtout que faire 3 ou 4 repas vegan ou végétariens par mois réduit déjà beaucoup ma consommation. De plus, ces petits plats me permettent toujours de manger très équilibré et c’est délicieux (rires). »

Potiron poêlé, broccolini, chou pak choï, pousses d’épinards, oignon rouge, ail, faux poulet vegan, protéines de soja, pâtes et parmesan. Source : Instagram @victoria_seror.

🥬 Q : « Incites-tu donc les gens à manger vegan ? »

R : « Mes posts Instagram vegan ne sont pas du tout une forme de propagande : ce n’est absolument pas pour culpabiliser les gens ou leur dire d’arrêter formellement de manger de la viande. Mon objectif est plutôt d’éveiller les consciences. Ainsi, je veux montrer que manger de temps en temps un repas vegan est déjà très bien pour la planète et le bien-être animal. En ce qui me concerne, je ne suis pas vegan mais flexitarienne, c’est-à-dire que j’essaye de changer mes habitudes dans le but de faire au mieux. Prenons l’exemple de l’eau : penser à l’éteindre lorsque nous nous brossons les dents ou lorsque nous nous savonnons est déjà un geste très important. En effet, à notre échelle, chaque petit geste est déjà très grand, notamment si tout le monde s’y met. Je vous conseille donc de manger un repas vegan quand il vous en prend l’envie, premièrement parce que c’est marrant de manger de nouvelles choses mais surtout parce que ça ne peut que vous faire que du bien. »

🥬 Q : « Peux-tu nous donner une des recettes que tu aimes faire à la maison ? »

R : « Bien-sûr, je peux vous donner l’une des recettes vegan que j’apprécie énormément réaliser !

💚 Vegan day

  • Dans une poêle ou dans un wok

🍅 1/2 oignon rouge

🍅 1 gousse d’ail

🍅 2 carottes 

🍅 6 champignons

🍅 1 tomate 

🍅 3 branches de chou pak choï

🍅 6 petite branches de chou kale 

(Il est également possible de varier les légumes en fonction des saisons ou d’en mettre plus ou moins selon votre convenance).

🍅 45g de tofu fumé 

🍅 1 c.-à-c. d’huile d’olive 

  • Couvrir et laisser cuire à feu doux pendant environ 5min pour que ça rende de l’eau
  • Lancer la cuisson des 50g de pâtes complètes (6min) dans une casserole à part
  • Pendant ce temps, découvrir les légumes et les assaisonner avec du sel, du poivre, du piment d’Espelette et des morceaux de gingembre. Lorsqu’ils auront un peu réduit, rajouter une c.-à-c. de sauce soja, un peu de jus de citron et un peu de sauce huîtres.  
  • Arrêter la cuisson des légumes lorsque les pâtes sont cuites. Votre petit plat est fin prêt : servez-vous mais surtout, régalez-vous ! »
Vegan day. Source : Instagram @victoria_seror.

🥬 Q : « En ce moment, nous passons beaucoup de temps à la maison. As-tu quelques astuces à nous donner pour diversifier nos repas ? » 

R : « Dans un premier temps, le fait de chercher à faire des plats vegan ouvre une multitude de possibilités ! Par exemple, on retrouve des protéines végétales dans le seitan, le tofu ou le soja mais aussi dans les légumineuses telles que les pois chiches, les pois cassés ou les lentilles. Cela permet de varier un peu les habitudes, de s’amuser avec des couleurs, des textures et des saveurs différentes. Pensez aussi à utiliser des herbes aromatiques fraîches, des racines comme le gingembre ou des épices qui peuvent complètement changer le goût de votre plat. Plus simplement : amusez vous ! Il est possible de trouver des fichiers qui indiquent tous les légumes et les fruits de saison : cela permettra également de faire la découverte de nouvelles saveurs. »

🥬 Q : « Qu’envisages-tu pour l’avenir ? »

R : « Je ne peux pas vraiment savoir ce que l’avenir nous réserve mais je suis certaine que de belles surprises, culinaires ou non, nous attendent pour la suiteL’important est de rester positif ! »

« C’est juste beau voilà ». Orange sanguine et eau gazeuse par notre Victoria. Source : Instagram @victoria_seror.

C’est tout pour le moment mes petits chatons.

J’espère que vous avez aimé partir à la découverte du nouvel univers culinaire de Victoria.

Continuez de prendre soin de vous et surtout de ne voir que le positif car c’est seulement de cette manière qu’il est possible d’avancer dans la vie !

Merci pour votre soutien infaillible.

A très pour de nouvelles rencontres tout aussi passionnantes !

Lots of love.

NB : Afin de prévenir toutes éventuelles réactions, je tiens à signaler que je ne reçois aucune rémunération de la part des lieux ou des personnes cités ci-dessus pour faire la promotion de leurs activités.

Publié par

Elsa Gobert

Blogueuse éclectique à temps partiel.

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