Ernest Pignon-Ernest : entre émotions et engagements

Ernest Pignon-Ernest est un incroyable artiste, considéré comme le précurseur du street art. Son oeuvre consiste à coller des images éphémères sur les murs de nombreuses grandes villes. Elles représentent des évènements marquants qui ont eu lieu à ces endroits précis. De plus, la plupart des thèmes abordés sont extrêmement engagés.

A Avignon, en plein coeur de notre magnifique Palais des Papes, lieu indispensable de la ville, tout comme peuvent l’être certains autres endroits, nous avons la chance qu’Ernest Pignon-Ernest y expose une grande partie de ses oeuvres. Avec curiosité et intérêt, je me suis donc rendue à cette exposition que j’ai, tout particulièrement, appréciée.

L’artiste a investi la Grande Chapelle, cette majestueuse salle du Palais qui met parfaitement en valeur son oeuvre. Tout est organisé à la perfection. Les oeuvres suivent une ligne directrice commune et s’entremêlent donc entre elles. Elles ne sont ni trop nombreuses, ni pas assez.

Ernest Pignon-Ernest bouleverse les codes ainsi que le sens du commun, de l’humanité.

Il observe, avec attention, la condition humaine, sa place dans le monde, notamment avec cette série d’oeuvres autour de la cabine téléphonique. A travers ceci, Ernest Pignon-Ernest souhaite, avant tout, « inscrire ses images d’humains dans l’espace » et dans l’environnement de différentes villes.

Jean Genet est un poète dramatique extrêmement controversé. Ses textes abordent des sujets particulièrement difficiles pour l’époque, tels que le meurtre, la trahison, l’érotisme ou l’homosexualité. Néanmoins, le caractère sacré est toujours présent et c’est ce qu’essaye de démontrer Ernest Pignon-Ernest, au travers de cette oeuvre.

Bien entendu, le clou de l’exposition est l’œuvre représentant Pasolini portant et présentant, au monde, son propre cadavre. Le seul bémol de ce moment artistique est le film expliquant la création et les motivations d’Ernest Pignon-Ernest autour de ce sujet. L’écran est beaucoup trop petit et le son, très mal réglé.

Ceci n’est seulement qu’un échantillon des émotions que vous ressentirez une fois là-bas alors, amateurs du street art, foncez, vous avez jusqu’au 29 février !

C’est tout, pour le moment les chatons.

A bientôt pour un moment beauté !

Lots of love.

Publié par

Elsa Gobert

Blogueuse éclectique à temps partiel.

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