En cette nouvelle semaine de confinement, nous partons à la rencontre d’une nouvelle personne incroyable, à mes yeux. Après avoir découvert, il y a quelques semaines mon amie Victoria et ses talents de cuisinière, nous allons, cette fois-ci, découvrir ma meilleure amie Morgane. Depuis le temps que je vous parle d’elle au fil de mes différents articles, vous allez, enfin, pouvoir apprendre à la connaître un peu mieux, dans son quotidien, mais aussi à travers son travail d’infirmière à l’hôpital d’Avignon car, malheureusement, ce sujet est d’actualité. En effet, les soignants sont en première ligne de la crise sanitaire que nous traversons actuellement. Rien ne sera jamais à la hauteur de leur engagement mais la publication de cette article, permettra, peut-être, à certains d’entre-vous de mieux comprendre le quotidien du personnel soignant. Néanmoins, je tiens à préciser que cet écrit ne reflète, en aucun cas, le quotidien de chaque membre du personnel soignant de France. Il s’agit, seulement, d’un exemple parmi tant d’autres. La situation n’est, bien évidemment, pas la même dans tous les hôpitaux du pays. Un médecin généraliste, une infirmière libérale, une infirmière en réanimation ou une infirmière en gériatrie n’aura pas forcément les mêmes journées ni conditions de travail que Morgane. Il ne vous reste donc plus qu’à lire cet article pour en savoir un peu plus.
Question : Pour quelles raisons as-tu voulu devenir infirmière ?
Morgane, infirmière à l’hôpital d’Avignon : Lors de ma terminale, j’étais un peu perdue quant au choix de mon orientation future. Un jour, j’ai eu une sorte de déclic et je me suis dis que je voulais faire un métier dans le paramédical et qui me permettrait d’être en contact avec les gens. Dans un premier temps, je me suis dirigée vers le métier d’orthophoniste. J’ai donc intégré une licence à l’Université Paul Valéry de Montpellier qui préparait à ce concours, réputé pour être difficile. En effet, à ce moment-là, mes parents et moi n’avions pas les moyens de financer une prépa onéreuse… Au fil de l’année et face à la complexité des concours, j’ai décidé de me présenter, en parallèle, au concours IFSI de Montpellier. Malheureusement, je n’étais que sur liste d’attente à l’issue des écrits et de l’oral. Voyant que la liste d’attente ne remontait pas, j’ai pris la décision de m’inscrire au concours de Paris que j’ai passé en septembre 2017, pour l’écrit, en novembre de la même année, pour l’oral et que j’ai réussi. Je suis donc arrivée un peu par hasard dans cette formation. Je ne peux pas dire que devenir infirmière était « ma vocation ».
Q : Quelles études as-tu entrepris afin de devenir infirmière ?
R : En février 2015, je suis entrée à l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris et ce, pendant trois ans, jusqu’en mars 2018, pour être plus précise. À l’époque, pourtant ce n’est pas si loin que ça haha, il fallait passer par un concours pour être admis à l’IFSI alors que, maintenant, les admissions se font par Parcourssup. J’ai donc passé les concours de l’AP-HP (Assistance Publique Hôpitaux de Paris). Il existe douze IFSI : six dont la rentrée se fait en septembre et six dont la rentrée se fait en février. Le fait de ne commencer qu’en février m’a permis de ne pas perdre une année mais « seulement » six mois dans mon parcours d’études.
Q : De quelle manière décrirais-tu ton métier ?
R : C’est un métier difficile, éprouvant physiquement mais aussi psychologiquement. Néanmoins, il s’agit d’un très beau métier. Je pense qu’il faut vraiment aimer les gens et le contact humain. Pourtant, je ne conseillerais pas à quelqu’un d’exercer ce métier…
Q : Quel est, à ce jour, ton expérience professionnelle en tant qu’infirmière ?
R : L’avantage de ces études est l’alternance entre les cours théoriques et les stages. Ils représentent, chacun, 50% de la formation. J’ai effectué, lors de ma formation, dix stages : huit de cinq semaines et deux de dix semaines.
Au cours de ma troisième année, j’ai trouvé la spécialité dans laquelle je voulais exercer, c’est-à-dire l’hématologie et ce, grâce à la réalisation d’un stage de dix semaines. Cela m’a permis de trouver le service qui comblait mes attentes : beaucoup de soins techniques et énormément de relationnel. Par la suite, j’ai fait un stage de neuro-oncologie qui m’a conforté dans l’idée que j’aimais la prise en charge des patients atteints du cancer. J’ai pu choisir mon stage pré-professionnel et j’ai pris la décision de le faire à Avignon, la ville dont je suis originaire. J’avais alors le projet de revenir y vivre après mes études. Il y avait un service d’hématologie à l’hôpital donc c’était parfait.
Pendant mon stage, j’ai demandé à postuler dans ce service. J’ai donc passé mon entretien d’embauche et j’ai eu la chance d’avoir un poste avant même d’être diplômée. J’ai commencé à exercer le 19 mars 2018 et je suis, à ce jour, toujours infirmière dans ce service.
Q : Tu as à la fois exercé à Paris et en province. Quelles sont les principales différences que tu as pu remarquer ?
R : Je n’ai pas vraiment vu de différences entre l’hôpital de la Pitié Salpêtrière et celui d’Avignon, du moins, pas dans notre pratique professionnelle quotidienne. Les traitements sont exactement les mêmes et heureusement ! L’hôpital de la Pitié est un CHU (Centre Hospitalier Universitaire) donc nous avions des internes et des externes dans les différents services, ce qui est enrichissant. À l’hôpital d’Avignon, lorsque j’ai commencé, il y avait des internes mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Outre du matériel ainsi qu’un vocabulaire qui peut être différent, je n’ai pas noté de différences flagrantes.
Q : Comment se déroule une journée typique dans la peau d’une infirmière ?
R : Dans mon service, nous prenons en charge des patients atteints de maladies graves du sang. Il s’agit souvent de cancers. Par exemple, nous prenons en charge des maladies telles que les lymphomes, les myélomes et les leucémies. Je travaille en « 12 heures », c’est-à-dire que je travaille 12 heures par jour, de 7h à 19h. Je fais, au maximum, 3 jours d’affilés. De ce fait, j’ai beaucoup de jours de repos et de récupération, ce qui est un avantage considérable.
Lorsque j’arrive le matin, je prends la « relève » de l’équipe de nuit. A ce moment-là, nous faisons les transmissions de ce qu’il s’est passé pendant la nuit. Je fais les prises de sang qu’il reste à faire dans le cas où l’équipe de nuit n’a pas eu le temps de tout terminer. Ensuite, je fais mon tour du matin. Je vais donc voir chaque patient et leur administre leurs médicaments per os (c’est-à-dire les cachets) et intraveineux, selon la prescription médicale. Je vérifie aussi le bon fonctionnement de leurs cathéters. Aux alentours de 9h, nous réalisons les transmissions avec les médecins. Cela permet de leur expliquer comment s’est passé la nuit des patients et les éventuels problèmes ayant pu survenir. C’est à ce moment-là que je parviens à avoir une vision globale de ma journée à venir. Après cela, nous prenons, avec mes collègues, une pause « petit déjeuner ». Au cours de la matinée, nous devons gérer les sorties et les entrées des patients, les re-piquer afin de leur administrer les traitements IV (c’est-à-dire les intraveineux), refaire les pansements si nécessaire, administrer les transfusions, etc.
Par la suite, vient le tour de 12h. Il est sensiblement le même que celui du matin mais beaucoup plus court. Il n’y a, souvent, que quelques cachets à administrer aux patients. Je reprends aussi la température ainsi que la tension des patients qui avaient des paramètres vitaux altérés, lors du tour du matin. Après ce tour, nous devons ranger la pharmacie et les dispositifs médicaux car nous avons une livraison presque tous les jours. Nous faisons, également, une contre-relève avec les médecins qui ont fait, de leur côté, une visite médicale pour ajuster, si besoin, les traitements. Ensuite, nous sortons les soins afin de préparer le tour de l’après-midi : antibiotiques, perfusions d’hydratation, injections sous cutanées d’anticoagulant et facteur de croissance etc. Généralement, nous allons manger vers 13h30.
Entre 14h et 14h30, je commence à recevoir les chimiothérapies. Nous recevons aussi des poches de sang ou de plaquettes, tout au long de la journée, selon les prescriptions des médecins. À partir de 15h, je commence mon « tour de 16h » qui est, selon moi, le plus long et le plus lourd. Lors de ce tour, je re-vérifie tous les cathéters de mes patients et je leur administre les traitements préparés un peu plus tôt dans la journée. Je gère également, principalement, toutes les chimiothérapies et intraveineuses. En fonction des produits, des surveillances spécifiques sont à réaliser. À ce moment là, je prépare aussi les cachets de 18h et j’accueille des patients qui peuvent entrer dans l’après-midi. Si j’ai le temps, je prends une pause, vers 17h, pour prendre un thé ou une collation avec mes collègues. À 18h, je distribue donc les cachets et je reprends, une fois encore, les paramètres vitaux des patients, dans le cas où il y aurait eu des soucis précédemment. J’en profite pour leur dire au revoir et m’assurer qu’ils vont bien.
Enfin, je fais un peu de rangement et de ménage afin de laisser un service propre. À 19h, mes collègues de nuit arrivent. Je leur fais alors les transmissions de ce qu’il s’est passé, au cours de la journée.
Ce sont de grosses journées où l’on ne s’arrête pas beaucoup.
Q : Comment s’organise ton planning ?
R : Je travaille deux ou trois jours d’affilée. Je n’ai pas de planning fixe : il change tous les mois, selon une trame globale, sur neuf semaines. J’ai une vue d’ensemble sur l’année mais, chaque mois, la cadre nous donne le planning définitif pour le mois suivant. J’aime le fait de ne pas avoir de planning fixe.
Q : Qu’aimes-tu faire lors de tes jours de repos ?
R : En premier lieu, j’adore le fait de dormir sans mettre de réveil. Je suis très active quand je travaille donc, sur mes jours de repos, j’aime prendre le temps de me reposer, de lire, de prendre du temps pour moi. D’habitude, j’aime aussi aller me balader, faire du shopping ou manger au restaurant avec mes copines. Avec le confinement, j’ai décidé de me remettre au sport, dans le but de me sentir bien dans ma tête et dans mon corps.
Q : Quelles sont tes conditions de travail ?
R : En deux ans, j’ai vu les conditions de travail se dégrader. Nous prenons en charge entre dix et douze patients, ce qui est, je trouve, vraiment beaucoup. Parfois, nous avons vraiment de très grosses journées et il est compliqué de parvenir à une organisation correcte. Il arrive que je n’ai même pas le temps d’aller aux toilettes… Heureusement, ce n’est pas le cas la majorité du temps. Je pense que nous devrions être trois infirmiers sur la journée et non pas deux. De ce fait, nous pourrions aider nos collègues aides-soignantes et peut être aussi faire la visite médicale, avec les médecins. De leur côté, les médecins ne sont que deux, ce qui n’est vraiment pas beaucoup pour la charge de travail. Il m’arrive d’avoir l’impression de ne pas faire un travail de qualité, à cause du manque de temps. Malgré tout, nous avons régulièrement des compliments de la part des patients. Personnellement, c’est ce qui m’aide à « tenir » lors des journées difficiles.
Q : Quelles sont, pour toi, les principales choses qui doivent changer pour améliorer les conditions de travail du personnel soignant ?
R : Plus de personnel, plus de matériel, moins de restrictions budgétaires et une augmentation des salaires, ce serait parfait !
Q : Aimes-tu ton métier ?
R : Oui, j’aime vraiment beaucoup mon métier. J’arrive à créer une relation particulière avec les patients et je trouve ça très beau. De la même manière, nous sommes très proches entre collègues car nous traversons des situations parfois difficiles et complexes. Néanmoins, je ne suis pas certaine de rester infirmière toute ma vie, au vu des conditions de travail actuelles.
Q : Comment cela se passe-t-il émotionnellement ?
R : Comme dans toutes relations humaines, il y a des personnes avec qui nous sommes plus ou moins proches. Pour ma part, je parviens à faire la part des choses et à ne pas trop penser au travail lorsque je suis en repos, même si, bien évidemment, cela m’arrive. C’est difficile, parfois, car nous sommes confrontés à la mort. En effet, il arrive régulièrement que des patients que nous connaissons et que nous suivons sur plusieurs semaines/mois partent avec nous… Comme je l’ai mentionné ci-dessus, nous construisons une belle relation avec les patients et c’est ce qui fait la richesse du métier.
Q : Quelles sont pour toi, les plus grandes difficultés du métier d’infirmière ?
R : Clairement, le salaire. Si nous étions payés plus, je pense que nous accepterions mieux les conditions de travail. Les horaires peuvent également représenter un frein. En effet, nous commençons très tôt et travaillons les week-ends ainsi que les jours fériés mais, pour l’instant, cela ne me dérange pas.
Q : Quelle est ton opinion sur le système sanitaire français ?
R : Je pense que nous avons le meilleur système de sécurité sociale au monde. Malgré tout, l’Etat ne prend pas soin de l’hôpital et ne lui accorde pas assez de budget.
Q : Comment vis-tu la crise sanitaire actuelle, en tant que membre du personnel soignant ?
R : Bien. À Avignon et dans le Vaucluse, nous avons une certaine chance car, malgré quelques cas, nous ne sommes globalement pas trop touchés. De plus, mon service est en dernière ligne face au virus. Je ne prends donc pas de patients COVID en charge. De ce fait, j’ai exactement la même activité que d’habitude. Il ne faut pas oublier que les personnes atteintes d’un cancer sont toujours présentes dans les services, malgré la crise sanitaire actuelle. Quelques collègues, qui disposent d’une expérience en réanimation, ont été réquisitionnés mais, globalement, cela se passe bien et heureusement. Pour le moment, nous n’avons pas trop de problèmes de matériel, contrairement à mes collègues de promotions qui sont en poste à Paris. Je vois que cela est vraiment plus difficile pour eux.
Q : Quel est ton avis sur la manière dont le gouvernement gère cette crise ?
R : Avec le recul, je trouve que nous aurions dû être confinés plus tôt. On aurait dû suivre l’exemple de l’Italie ou de la Chine. Je pense également que le gouvernement tâtonne et fait de son mieux pour gérer la situation.
Q : Que penses-tu réellement du Coronavirus ?
R : Je pense qu’il s’agit d’un virus dangereux, notamment pour les personnes fragiles et que nous l’avons trop sous-estimé. Malgré tout, je n’en ai pas peur et je trouve qu’une trop grande psychose se créé autour de ce virus.
Q : Te sens-tu soutenue par le gouvernement et les Français ?
R : Oui et non. On a longtemps été en grève sans que personne ne nous soutienne. Et maintenant que les gens se rendent compte combien les soignants sont importants, nous sommes vu comme des héros alors que nous faisons seulement notre métier. Je trouve que c’est un comportement un peu ambivalent, un petit peu comme le soutien apporté aux forces de police, après les attentats qui ont dévasté la France, ces dernières années.
Q : Que penses-tu du fait que la plupart des Français vous applaudissent, depuis leur fenêtre, tout les soirs à 20h ?
R : Je trouve que c’est bien, c’est mignon mais, malheureusement, cela ne va pas faire avancer les choses. Je pense que les Français et le gouvernement doivent vraiment prendre en compte la souffrance des soignants. Une fois la crise terminée, il faudra, impérativement, re-structurer le système de soins en France.
Q : Comment te sens-tu à l’heure actuelle ?
R : Je me sens bien. J’étais en vacances pendant le début du confinement. J’ai donc pu prendre du temps pour moi et me reposer mais je suis contente d’avoir repris le travail. C’est l’occasion de revoir du monde.
Q : Quelle est ta « morning routine » avant d’aller travailler ?
R : Je me lève entre 5h20 et 5h30. J’aime prendre le temps de me préparer car j’ai besoin de beaucoup de temps pour « émerger ». Je me prépare mon petit déjeuner et un café. Il m’est impossible de partir le ventre vide. Je mets de la musique douce. La playlist « Café/Croissant » sur Spotify est vraiment top pour ce genre de moment ou alors, je mets la série Friends, en fond, sur ma télé. Il s’agit d’une de mes séries préférées et je la trouve ultra réconfortante.
Ensuite, je me douche, je m’habille et je ne zappe pas l’étape maquillage. J’aime me pomponner pour aller travailler. Je donne à manger à mon chat et je pars vers 6h30 pour partir au travail.
Q : Je sais que tu as une impressionnante collection de bijoux mais lequel est ton préféré ?
R : Je crois que je ne pourrais pas me passer de boucles d’oreilles. De plus, j’ai le droit d’en porter au travail, contrairement aux autres bijoux, pour des raisons d’hygiène. J’adore aussi les piercings aux oreilles. Je pense, d’ailleurs, me refaire piercer après le confinement. Je ne pourrais pas vraiment dire quel est mon bijou préféré… À l’occasion de mes 25 ans, je me suis offert un collier Gigi Clozeau. Il s’agit d’un cadeau symbolique. Je ne le quitte donc plus depuis que l’ai reçu alors peut-être celui-ci mais je ne suis pas très fidèle en ce qui concerne les bijoux, j’aime en changer.
Q : Quelle est la pièce que tu aimes le plus dans ton dressing ?
R : J’adore les sacs mais j’adore aussi les vêtements. Je ne sais pas vraiment, c’est trop difficile de choisir, peut être mon blazer car il va vraiment avec tout.
Q : Quel est ton dernier achat ?
R : Influencée par notre copine Jéromine, j’ai fait une commande de décoration H&M. Je suis une fan de décoration ! Le même jour, j’ai, également, passé une commande Boohoo contenant des vêtements de sport pour me motiver avec de jolies tenues.
Q : Quel est ton livre du moment ?
R : Je lis souvent plusieurs livres en même temps. En ce moment, je lis Un cancer pas si grave, de Géraldine Dormoy, Mon chemin en quête de sens, de Gisèle Bundchen et Mon amie Adèle, de Sarah Pinborough.
Q : Quel est est ta série du moment ?
R : En ce moment, je suis entrain de recommencer la série Sex and the City que j’aime beaucoup. J’ai aussi terminé, le jour de sa sortie, la saison 4 de La Casa de Papel, oups…
Q : Quels sont tes projets d’avenir actuels ?
R : Je ne sais pas encore vraiment. Je pense rester encore quelques années dans mon service puis, quitter l’hôpital ou alors me reconvertir dans tout autre chose. J’ai toujours aimé la mode, pourquoi pas dans ce domaine…
C’est tout, pour le moment les chatons.
Merci pour votre soutien et prenez soin de vous !
À bientôt pour la découverte d’une nouvelle personne incroyable !
Lots of love.
NB : Je tenais à remercier, tout particulièrement, ma meilleure amie, Morgane, d’avoir accepté de répondre à mes questions mais aussi d’être à mes côtés et de me soutenir, depuis tant d’années.